Depuis plusieurs semaines, le terme « quiet quitting », ou « démission silencieuse » en français, s’impose dans les médias pour qualifier une nouvelle évolution du monde du travail post-pandémique. Entre épiphénomène nourri par les réseaux sociaux et mal plus profond aux racines complexes et entremêlées, retour sur une tendance qui ne passe pas inaperçue dans le monde professionnel et qui peut légitimement inquiéter managers et directions RH.
Qu’est-ce que la tendance du « quiet quitting » ?
Le terme de démission silencieuse peut prêter à confusion, car les salariés qui se revendiquent de ce mouvement, ou qui l’appliquent parfois inconsciemment, ne démissionnent pas réellement. Le quiet quitting est en réalité un renoncement à la culture de la performance absolue, à l’idée de se surpasser au travail, et au fait de travailler toujours plus, sans compter ses heures, quitte à faire passer le travail avant tout autre chose. L’expression quiet quitting provient d’un utilisateur de TikTok qui a publié un message sur le réseau social durant l’été 2022 qui a été vu plus de 3 millions de fois. Il n’en fallait pas plus pour créer une gigantesque caisse de résonance, en particulier auprès des jeunes générations, dont l’influence est croissante pour réécrire les règles du monde de travail.
(source : Digital Recruiters)
Cet article de Digital Recruiters, résume bien, à mon sens, ce qu'est le quiet quitting. Il nous donne un aperçu de l'impact des réseaux sociaux sur le comportement potentiel des salariés.

Le constat ...
Si le quiet quitting s'est révélé via un post sur un réseau social, il marque surtout la pas sur ces 20 années de management par les finances !
Il fut un temps où l'on faisait toute sa carrière dans la même entreprise. Cette dernière était alors souvent vue comme un lieu de socialisation au-delà du travail, avec un sentiment d'apprtenance fort à l'Entreprise, voire une fierté par rapport aux produits fournis.
Puis est arrivé le temps du management par les finances et des coupes franches dans les budgets. Un seul leitmotiv; la rentabilité !
Cette course à la rentabilité, aux chiffres, s'est faite, à mon sens, au détriment des valeurs sociales dans l'entreprise. Et je vois la génération des cinquantenaire, comme la génération sacrifiée de cette politique d'entreprise.
Et c'est aussi, de mon point de vue, la vision qu'en ont les plus jeunes (génération Y, Z), les trentenaires, mais aussi, et peut être aussi les quarantenaires qui ne se voient pas tenir "ce rythme" jusqu'à leur retraite qui s'éloigne de plus en plus loin dans le temps ...
Augmentations incertaines, compétences non reconnues et non promues à leur juste valeur (on se pose souvent la question, à propos de certains managers ; mais comment a-t-il faut pour accéder à ce niveau de poste ...).
Bref, la tendance aujourd'hui devient ; passer sous les radars ... En faire juste ce qu'il faut pour qu'on ne me reproche rien ...

Mais comment lutter contre le quiet quitting ?
... en redonnant le goût au travail par la socialisation ?
La question est posée. Comment concilier rentabilité et rétention des talents. C'est bien toute l'approche RH qu'il faut refonder, entre gestion de carrière et marque employeur !
la tendance du « quiet quitting »